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kOrBin VaCKs

21 juin 2007

arkham

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chatarkham

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26 février 2007

Arrivée à Lune de Miel

Le marécage était maintenant en proie à la tourmente des airs déchirés. Le fleuve voisin rugissait, clamant sa colère de voir un étranger profaner sa plénitude. Les arbres se tordaient sous les changements de pressions beaucoup trop brusques, lançant la plainte macabre de bois malmené jusqu’aux oreilles des Sélénites. Lui continuait d’avancer, inexorablement, épargné par le déchaînement des éléments. Laissant derrière lui l’entendue d’eau saumâtre, il s’enfonça dans la forêt qui semblait l’appeler. Le calme retomba. Un manoir obscur venait d'apparaître sur un colline le surplombant. Les brumes s'écartaient et le laissaient entrer. Le croassement d'un corbeau se fit entendre, perçant un silence pesant et cotonneux.


La sentinelles sélénite sentait que le sommeil était en phase de remporter le combat qui l’opposait à sa propre lucidité. A quoi bon veiller, cette nuit ne verrait nulle bataille épique.

Soudain, une biche effrayée bondit en tous sens, cherchant l’issue. Elle sursauta, voyant le Sélénite, et, flairant le vent, ricocha vers les fourrés. Des oiseaux s’envolèrent en hâte tandis qu’une belette trotta vivement derrière la biche, traversant le premier rayon de soleil. Seule subsista la rumeur du fleuve, les animaux s‘étaient tus, les insectes eux-mêmes ne bourdonnaient plus.

La sentinelle bondit hors de sa casemate, alla quérir de l’aide.



Posté devant la palissade, l’air hagard, il avait clos ses paupières. Il écoutait le silence.
Ses yeux s’ouvrirent, sa bouche aussi.

« BONJOUR C’EST KORBIN J’A ARRIVE A VOTRE MAISON ET JE SUIS TRES FATIGUE ! QUI QUI M’OUVRE LA PORTE, J’AI FROID MERDE ! »

Les Sélénites qui n’avaient pas été réveillé par l’alerte sursautèrent. La manoir résonna de la chute de ceux qui eurent les réveils les plus brusques.

23 février 2007

Mort de Tamer

arkhamtvfinDélivre-moi du bourbier, et que je n'y enfonce point ; que je sois délivré de ceux qui me haïssent et des profondeurs des eaux. Psaume 69, 14


Chaque pas lui coûtait un peu plus. Les ingestions à répétition de champignons à l’origine douteuse l’avaient épuisé. Son teint était blême, sa vue troublée, son souffle court. Sa course effrénée au milieu d’une tourbière malsaine, avec Tamer sur les épaules avait fini de l’exténuer.
Il chut de tout son poids. Le corps difforme de son cavalier fut projeté quelques mètres plus loin.



Quand Korbin eut trouvé la forme de se relever, ce fut pour entendre les gémissements de son compagnon de route.
Il s’était enfoncé j’aux tempes dans une mare de boue et plongeait inexorablement. La tête en arrière, il respirait avec avidité ses dernières bouffées d’oxygène avant le grand plongeon.
Korbin se précipita à son aide, mais ses pieds commencèrent à s’enfoncer alors qu’il était encore à quelques mètres de son ami.

« Non Korbin, non ! Vas t’en ! Casse-toi ! Jacques a dit recule et vas-t-en ! »

« Eh Korbin ! Baise toutes ces cochonnes de ma part ! Guhuhuhu ! »

Sa langue s’agita entre ses dents noires cassées et ses lèvres bleuâtres enflées. Il ouvrit la bouche sur un rire léger, un son hideux de choeur d’enfants maudits.



En larmes, le géant ne put qu’assister impuissant à l’immersion de Tamer.
Quand le sommet de son crâne disparut dans un bruit de succion, il tourna les tallons, laissant derrière lui le nain dans la boue, mort et rieur.


23 février 2007

Un esprit sain et un corps sain

Le géant Korbin déambulait de toute sa pesanteur dans le sous-bois, faisant fuir animaux à pattes et à plumes à des lieues à la ronde. Parfois, épuisé et ruisselant de transpiration, il s’avachissait à l’ombre d’un hêtre et meuglait des inepties dans sa radio se sa voix de faussé. Ses interlocuteurs, tantôt amusés, tantôt agacés, étaient ses seuls liens avec le monde des hommes, lui qui n’avait pas vu âme qui vive depuis que les siens l’avaient lâchement abandonné à une mort certaine.

Alors qu’une fois de plus il insultait sans raison apparente un voyageur lançant un appel à l’aide sur les ondes publiques, il vit un buisson remuer à quelques mètres de lui. Affamé, il s’empara d’une branche morte et se précipita vers ce qu’il croyait être un ragondin dodu.

Arrivé à hauteur de sa cible, il eut la surprise de l’entendre parler.

- Lâche ce bâton le mongol ou ça va chier pour ta gueule ! 
- OH UN RAT QUI PARLE ! C’EST DU MAGIE !
- C’est toi le rat enculé !
- HEHEHE T’AS DIT UN GROS MOT !

Terré parmi les feuilles, tremblant de peur malgré son agressivité affichée, se tenait un petit être n’excédant pas soixante centimètres. Il était chauve et horriblement difforme. Du sang noirci indiquait qu’il était blessé à la jambe gauche.

- T’ES UN MINI-HOMME ON DIRAIT ?
- Et toi t’as un mini cerveau, ducon, barre-toi !
- T’AS BOBO ?
- Qu’est-ce que ça peut te foutre Einstein ?
- JE M’APPELLE PAS EINSTEIN JE M’APPELLE KORBIN. ET TOI C’EST QUOI TON NOM ?
- Ta mère, gogol. Dégage
- BONJOUR TAMER, JE SUIS CONTENT D’ETRE TON AMI. ON FAIT CALIN !

Sans même attendre la réponse du nain, Korbin le saisi sans ménagement et le serra contre lui de toutes ses forces, sans prêter attention aux hurlement du nabot. Littéralement écrasé par la poigne nigaude du géant débonnaire, il se sentit défaillir et perdit rapidement connaissance.



Lorsque le petit homme reprit ses esprits, il ne put réprimer un cri d’effroi. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre où il se trouvait. Assis sur les épaules de Korbin, il se dandinait au gré des pas hésitants du jeune attardé. Il ouvrit la bouche afin de se lancer dans une tirade ordurière dont il avait le secret, avant de se raviser. De son perchoir, il voyait pour la première fois au-dessus des herbes folles qui parsemaient la région. L’horizon, enfin. Un souffle d’excitation et un sentiment de puissance l’envahirent. Ainsi juché, il pourrait envaler les kilomètres à vitesse folle, vivre sereinement sans craindre les rats et devoir se terrer au moindre bruit. Son corps malade n’était plus un problème, dès lors qu’il pouvait utiliser à sa guise celui de Korbin. Jetant un œil à sa blessure, il vit qu’une pièce d’étoffe avait été maladroitement nouée autour de sa plaie.

- Merci Korbin… pour mon bobo.
- T’AS FAIT DODO LONGTEMPS TAMER DIS DONC.
- Tu sais Korbin… Moi j’ai un corps malade… mon corps est atrophi… petit
- OUI, T’ES TOUT PETIT C’EST NORMAL T’ES UN ENFANT
- Hum… Oui mais je suis futé tu sais… Si tu veux moi je te dis où aller et toi tu y vas…
- COMME UN JEU ?
- Oui, voilà. Quand je dirai « Jacques a dit », tu dois m’obéir
- HI HI HI D’ACCORD

nainkorbin

11 février 2007

Blog inspiré de l'univers du jeu en ligne

Blog inspiré de l'univers du jeu en ligne Fractal: www.fract.org

Korbin Vacks est le dernier né de la fratrie Tanaledo. Atteint du syndrome de Down ainsi que de celui de Gilles de la Tourette, il est abandonné par les siens alors qu'il n'a pas encore quinze ans. S'en suivent des années d'errance et de mutisme, jusqu'à ce que la découverte d'un poste éméteur-récepteur grandes ondes prélevé sur un cadavre change sa vie. Entendant la voix caverneuse du grand Herman Von Kasbrick, il se prend d'une affection dévorante, d'un désir sexuel immense à son endroit. Sa vie sera désormais rythmée par une double quête : lui ressembler et le retrouver pour le saillir.

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